Vintage: rencontre avec Ludivine, influenceuse mode
Nouria2024-10-07T15:36:42+02:00Nous avons rencontré Ludivine, alias monicadevon, dans notre boutique Ateapic Location à Lausanne, où nous avons pu discuter mode Vintage.
Pouvez-vous nous dire votre prénom, votre âge et quel est votre lien à la mode ?
Je m’appelle Ludivine, j’ai 42 ans et j’ai un lien très fort avec la mode grâce à ma maman, fan des icônes des années 80, et ma grand-maman qui m’a appris à reconnaître la qualité des textiles.
D’où vient votre passion pour le style vintage ?
Si je suis passionnée de vintage, c’est tout d’abord pour les raisons évoquées dans la réponse précédente, mais aussi parce que je suis sensible à l’environnement depuis toujours.
J’ai malgré tout dérapé lorsque j’ai eu plus de pouvoir d’achat vers 30 ans, en dépensant des fortunes chez Zara. Parfois 1000.-/mois. Pour, au final, me retrouver avec des vêtements jamais portés, très vite démodés ou de mauvaise qualité. Ou pire encore, me retrouver habillée comme une autre invitée lors d’une soirée.
Quelles sont vos principales sources d’inspiration pour votre style ?
Mes principales sources d’inspiration sont des influenceuses mode sur Instagram, souvent californiennes, Vogue Magazine, Vogue Runway, les archives des défilés et la rue bien sûr.
Avez-vous toujours été attirée par ce style ou est-ce une passion qui s’est développée au fil du temps ?
Il y a quelques années je n’aurais JAMAIS même pensé porter du vintage, et surtout pas du seconde main. En effet, l’offre était très faible, les vêtements n’étaient pas mis en valeur, ne sentaient pas très bon et étaient souvent en mauvais état.
« C’est seulement lorsque j'ai découvert le vintage de luxe que la passion est arrivée. »
Comment alliez-vous les pièces vintage, les pièces éthiques et les pièces de fast-fashion ? Qu’est-ce qui influence votre choix pour chaque achat ?
Je ne mets pas uniquement des pièces vintage car je trouve que cela fait vite déguisement. J’achète des pièces fortes. Les pièces de créateurs, c’est par coup de cœur et la fast fashion c’est moins de 10 pièces par année, souvent des basiques.
J’achète en priorité un vêtement parce qu’il me plaît. Pour moi, le vintage est de toute façon durable et responsable. Et oui, c’est une solution en ce moment (pour faire des achats plus responsables), mais son attractivité fait monter les prix.
De plus, on trouve de moins en moins de vintage et surtout on en trouvera de moins en moins de qualité à cause de la fast fashion qui a, petit à petit, inondé les commerces.
Pour vous, qu’est-ce que le vintage, qu’est-ce que la seconde main ?
Pour moi, le vintage c’est une pièce de QUALITÉ qui a plus de 20 ans, alors que la seconde main c’est une pièce qui a appartenu à quelqu’un auparavant ; elle peut être neuve.
Selon vous, quelles sont les tendances vintage qui reviennent en force cette année ?
Les grosses ceintures, les chaussures bateaux, le cuir suède, les tops en mèche et les grosses poches. Des vêtements faciles à trouver en seconde main ou vintage.
Comment intégrez-vous ces pièces uniques à des tenues modernes ?
En ce moment, je mise sur les accessoires vintage, sur un look simple : jean, t-shirt, blazer, baskets ou petits escarpins.
Avez-vous des icônes de mode ou des périodes spécifiques qui influencent particulièrement votre style ?
Si je devais n’en choisir qu’une : Cindy Crawford !
Comment vos abonné.e.s réagissent-ils.elles à votre style et à vos conseils de mode vintage ?
Une grande partie de mes abonné.e.s me suivent pour ça et sont ravi.e.s de mes conseils et adresses. Et pour le reste, ça me dessert car ils.elles veulent voir les habits hyper tendance de la fast fashion que tout le monde porte.
Avez-vous des histoires ou des retours de vos abonné.e.s sur la manière dont vous les avez inspiré.e.s à adopter ce style ?
Je sais que certain.e.s ont commencé à s’y intéresser grâce à mes partages. Il y a en a une qui a acheté une combinaison et, comme elle ne lui allait pas, me l’a envoyée. J’étais super touchée.
Quelle est votre plus belle trouvaille vintage à ce jour ?
Ma plus belle trouvaille est de Yves Saint Laurent (YSL): un boléro CHF 60.- et une robe en lin CHF 90.-. Des prix incroyables pour des pièces d’exception des années 80-90.
Avez-vous des anecdotes intéressantes ou des histoires particulières liées à vos découvertes vintage ?
J‘achète certains de mes accessoires à la Petite Vitrine de Lausanne. La propriétaire me raconte toujours l’histoire de la pièce que je lui achète et je trouve que ça lui ajoute de la valeur.
Comment voyez-vous l’évolution de la mode vintage dans les années à venir ?
Comme je le mentionnais avant, le vintage va se raréfier car depuis les années 2000 la qualité des vêtements ne suit pas.
« Je miserais plutôt sur l'upcycling. »
Quels projets ou collaborations futur.e.s avez-vous en tête pour promouvoir ce style ?
J‘en ai bien un en tête mais je ne peux pas en parler pour le moment 😉
Quel message aimeriez-vous transmettre à vos abonné.e.s et à celles et ceux qui lisent cette interview ?
On peut toutes et tous faire un effort sur notre consommation de vêtements. Le but de la mode est avant tout de se faire plaisir. Et sincèrement, le vêtement qui fait le plus plaisir est celui qu’on pourrait porter tous les jours et qui dure. Un blazer vintage, par exemple, ne coûtera souvent pas plus cher qu’un blazer Zara et durera bien plus longtemps.
Conseils, astuces et adresses :
Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui débute dans la mode vintage ?
Il faut d’abord acheter dans des boutiques pour se rendre compte vraiment de ce que sont des vêtements vintage : défauts, coupe, couleur, etc., et ensuite en ligne, bien regarder les photos à disposition et bien choisir la plateforme sur laquelle on achète. Pour moi, Vestiaire Collective reste le meilleur. Les ventes aux enchères sont aussi très intéressantes, mais il faut absolument voir les pièces avant et se fixer une limite !
Quels sont vos meilleurs conseils pour trouver des pièces vintage de qualité ?
Pour les pièces de qualité, je mise sur les grandes marques de couture comme YSL, Dior, etc. Je mets mes coups de cœur en favoris, je négocie ou alors j’attends que le prix baisse, parfois plusieurs mois. Mais quelle satisfaction d’avoir une pièce d’exception à très peu d’exemplaires.
Qu'en est-il d'Ateapic?
Quelle est votre impression générale de nos boutiques Ateapic et de la cause que nous défendons?
J’ai déjà pu visiter un bon nombre de boutiques Ateapic, notamment les deux de Lausanne, celle de Morges, le magasin de Vevey et également Ateapic Location. Ma préférée est la boutique des Terreaux, au centre de Lausanne. C’est principalement une histoire de feeling et d’ambiance, j’aime les locaux, c’est lumineux.
Je recommanderai sans aucun soucis les boutiques Ateapic, pas uniquement pour leur choix de vêtements mais aussi pour les valeurs écologiques, économiques et de réinsertion professionnelle qui y sont prônées.