Les dessous de vos dons de vêtements

Génial ! On participe à la bonne cause en faisant don des vêtements qu’on ne porte plus. Mais il faut avouer qu’on ne se pose pas plus de questions quant à ce qu’il se passe en coulisse. Du coup, on vous propose de découvrir ce qu’il advient de vos dons, de la collecte à la revente, en passant par le tri et la mise en ligne des articles. 

C’est la Coopérative Démarche qui a mis en place les différentes entités et les acteurs qui collaborent pour créer la chaîne qui permet de redonner une seconde vie à vos dons. En effet, qu’il s’agisse de Textura, Eco&Home, Styyle ou Ateapic, toutes les entités Démarche participent à une organisation bien rodée pour permettre une récolte et une revente dans les meilleures conditions. Découvrons ensemble les 5 étapes cruciales à cette organisation. 

1. La collecte de tonnes de textiles chaque jour.

Textura est le seul acteur impliqué dans la collecte de vêtements de seconde main revendus chez Ateapic. Avec plus de 200 conteneurs sur tout le canton de Vaud dont 60 rien que dans l’agglomération lausannoise, l’entité récolte en moyenne 6 tonnes de textiles par jour. En 2023, c’est un total de 1’630 tonnes qui ont été récoltées. 

En plus de la collecte de textiles par Textura, l’entité Eco&Home collecte du mobilier vendu exclusivement dans la boutique Ateapic à Aigle et Styyle, situé à Yverdon-les-Bains, se charge de collecter les vélos abandonnés sur la voie publique en partenariat avec les polices du canton de Vaud.

2. Un tri minutieux pour une revalorisation optimale

L’entier des récoltes se retrouvent chez Textura, où un grand tri commence. Tous les vêtements en bon état sont soigneusement triés pour être valorisés au mieux. Ceux en excellent état, y compris ceux avec étiquette, sont proposés sur la boutique e-commerce d’Ateapic. Les autres pièces en bon état rejoignent directement nos sept boutiques Ateapic, où elles trouvent une seconde vie. Enfin, les textiles présentant des signes d’usure légers, mais toujours de qualité, sont destinés à la vente au kilo, une solution accessible et durable

Les tissus, draps et certains vêtements sont prévus pour des ateliers couture où la création de chiffons industriels peut atteindre jusqu’à 20 tonnes sur une année pour ensuite être vendus à des entreprises. Les vêtements en polyester et en lin sont transmis à des start-ups partenaires qui les réutilisent dans l’isolation pour bâtiments. 

Le textile qui ne peut pas être traité est envoyé à des partenaires européens rigoureusement sélectionnés. Ces partenaires se sont engagés à trier et recycler sur place, sans réexportation incontrôlée vers des pays dépourvus d’infrastructures adaptées.

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3. Générosité et civisme : un équilibre à trouver

Beaucoup sont généreux et généreuses et font même plus que donner. Il arrive souvent de retrouver des piles de vêtements dans des boîtes ou des sacs, nettoyés, repassés et pliés prêts à partir dans les rayons comme s’ils étaient neufs.  

Malheureusement, il faut également faire face aux incivilités des autres. Entre les personnes qui se débarrassent de leur canette de bière ou encore celles qui ne veulent pas payer les sacs taxés et mettent tous leurs détritus dans les conteneurs Textura, il arrive bien trop souvent qu’une grande partie des récoltes reparte directement à la déchetterie.

Pour que chaque don puisse être valorisé, nous vous remercions de déposer vos textiles dans des sacs fermés.

4. Le nettoyage de milliers de vêtements chaque jour

Deux sites se chargent de laver les différents textiles récupérés. C’est à Aigle que les vêtements destinés à la seconde main sont lavés, cela correspond à 5’000-7’000 pièces toutes les semaines. Il arrive également que notre centre de tri, situé à Beaulieu donne un coup de main lorsque c’est nécessaire mais ils se chargent principalement du nettoyage des chiffons, des tenues de travail des employés et bénéficiaires, et de tout le linge hôtelier des entités de Démarche, comme l’Hôtel-Restaurant de l’Union à Epalinges. 

5. La mise en ligne des articles et la vente en boutique

Une fois les vêtements triés, lavés et repassés, ils partent dans l’une de nos 7 boutiques Ateapic ou dans le département e-commerce pour la mise en vente des articles sur le site internet. 

Dans les boutiques, les tenues sont étiquetées et joliment présentées sur ceintre ou sur mannequin. 

Pour le site internet, une équipe se charge de photographier les tenues sur mannequin, les catégorise, puis, ajoute le maximum d’informations dans un logiciel de gestion e-commerce pour une transparence optimale des articles sur le site internet. 

Vidéo réalisée par Romain Altenbach Berthod

En conclusion, le processus de don et de revalorisation des vêtements chez Ateapic, orchestré par la Coopérative Démarche, illustre parfaitement l’engagement social et écologique de cette initiative. Chaque étape, de la collecte au tri minutieux, en passant par le nettoyage et la mise en vente, témoigne d’une organisation rigoureuse et d’une volonté de maximiser l’impact positif de chaque don. Cette chaîne solidaire ne se contente pas de donner une seconde vie aux vêtements, elle offre également une opportunité de formation et d’intégration professionnelle à de nombreuses personnes en difficulté. En participant à ce projet, chacun contribue non seulement à réduire le gaspillage textile, mais aussi à soutenir une démarche humaine et inclusive.

A propos de Démarche

La Coopérative Démarche permet à des personnes en disponibilité d’emploi de développer leurs ressources personnelles et leurs compétences professionnelles à travers des formations et différentes activités économiques, sociales et culturelles.

L’ensemble des places proposées sont principalement destinées à des personnes au bénéfice de l’assurance-chômage, de l’aide sociale, de l’assurance-invalidité, à des jeunes adultes en difficulté (JAD) ou encore à des personnes migrantes, à la recherche d’une formation, d’une place d’apprentissage ou d’un emploi.