Be chic Be ethic, le blog de slow fashion, interview avec Aline sa créatrice

Be chic Be ethic, le blog de slow fashion, interview avec Aline sa créatrice

On vous présente Aline, 37 ans, créatrice du blog Be chic Be ethic, le blog de slow Fashion.  Elle crée du contenu sur Instagram (@bechicbeethic), gère son propre site internet “Be chic Be ethic” où elle propose des ressources, des astuces mais aussi des accompagnements pour adopter un style qui nous correspond et qui entre dans le mouvement de slow fashion. Aline a aussi crée son propre podcast et propose une Newsletter. Elle a par ailleurs participé lors du lancement de ce site en confectionnant avec notre atelier de couture des petites troussesVous l’aurez compris !  Aline a plus d’une flèche à son arc. 

Be chic Be ethic, c’est avant tout, comment repenser les vêtements. Le site et le compte instagram proposent des ressources pour adopter la slow fashion et retrouver un style propre à soi.

Nous lui avons donné rendez-vous dans l’un de nos magasins de Lausanne, à la rue des Terreux, et avons profité pour lui poser quelques questions. 

Aline nous partage que, depuis son adolescence, elle est passionnée de couture, au point de le considérer comme son métier. Elle nous raconte : « Ma maman et ma grand-maman cousaient beaucoup et je trouvais génial de pouvoir fabriquer mes propres vêtements ! (…) J’ai continué à coudre et créer pour le plaisir, pour mes proches. Je vendais parfois mes créations lors du marché de Noël de mon Village.» 

Finalement, elle s’oriente dans le management, étudie puis travail dans ce secteur, en 2016 pour revenir à sa passion elle décide de reprendre ses études et fait un master en Fashion Management.  « J’ai adoré travailler sur des concepts pour des grandes marques. Et pourtant, je ne me reconnaissais pas vraiment avec leurs valeurs. Les questions sociales (image de la femme, condition de travail) et l’impact environnemental de ce secteur m’interpellaient beaucoup. » 

Elle s’intéresse dès lors à la mode éthique et crée son site bechicbeethic.ch afin de partager le fruit de ses recherches et de ses découvertes. Son amour pour la couture et ses études supérieures dans la mode sont pour elle la clé de son investissement dans la slow fashion. « Lorsqu’on fait de la couture, on se rend bien compte qu’un t-shirt à CHF 10.- ce n’est pas possible. Lors de mon master, j’ai découvert l’histoire de la mode et comment l’industrie avait évolué vers la fast fashion. »

Une mode éthique et éco-responsable.

Pour elle, c’est « une mode qui garantit des conditions de travail correctes et qui a un impact environnemental le plus faible possible. Et cela doit se faire tout au long de la chaine. (…) Une marque éthique et éco-responsable a aussi une réflexion sur la quantité qu’elle produit. Elle ne propose pas des milliers de nouvelles références chaque année qui poussent à renouveler sans cesse sa garde-robe. »

Par ailleurs, elle nous raconte qu’on lui dit « mes conseils permettent de voir ses vêtements différemment, de les valoriser plutôt que de jeter, d’être plus créative dans sa manière de les porter et d’avoir de ce fait, plus de plaisir à s’habiller. » 

Votre style personnel en quelques mots ?  

« En plus du confort que doivent m’apporter mes vêtements, je réfléchis beaucoup aux émotions qu’ils me procurent et à ce qu’ils vont pouvoir apporter dans ma relation aux autres (car les vêtements font parties des premières choses que l’on voit chez l’autre). Selon moi, le style doit permettre d’aligner notre être intérieur et notre image extérieure.

Mon style est un mix entre des pièces décontractées (car je pense être quelqu’un d’accessible, facile à vivre), des pièces plus fun, colorées ou avec des imprimés enfantins (pour amener de la joie et de la bonne humeur) et une petite touche « preppy » et donc plus classique (car malgré tout j’ai un côté assez sérieux et organisé). »  

Qu’est-ce qui influence vos choix pour vos achats ? 

« Je n’achète plus en fast fashion. Par contre, j’ai toujours mes anciens vêtements achetés il y a des années et que j’essaie de garder le plus longtemps possible. Lorsque j’ai besoin de nouvelles pièces, je privilégie la seconde main puis les marques éco-responsables.

Mon critère numéro un est toujours le confort : est-ce que la matière et la coupe me conviennent ? Ensuite je vérifie que la couleur soit dans ma colorimétrie et que le style de la pièce me corresponde. Il m’arrive également de modifier certaines pièces que j’achète, surtout celles de seconde main, pour qu’elles soient plus adaptées ou pour leur apporter un détail sympa en plus. » 

« Je privilégie le plus possible les matières naturelles, comme le coton, le lin, ou le tencel qui est une matière artificielle produite de manière éco-responsable et qui est très agréable à porter.(…) Je privilégie les marques suisses éco-responsables ».  

Quelques conseils pour adopter son propre style ? 

« Plus que la tendance, ce qui me semble important c’est de trouver son propre style. (…) Si l’on arrive à transcrire notre personnalité dans notre style, il aura forcément cette petite touche en plus qu’on recherche lorsqu’on veut être tendance. Et nos looks seront même plus intéressants car ils ne ressembleront pas à ce qu’on voit partout. » 

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Quelques conseils pour adopter la slow fashion? 

  1. « Définissez clairement les caractéristiques (coupes, matières, couleurs, style) de vos vêtements alliés c’est-à-dire ceux qui vous font vous sentir bien physiquement et émotionnellement. 
  2. Faites un grand tri de votre garde-robe pour ne garder que ce qui vous correspond. Transformez, adaptez ou donnez le reste. 
  3. A chaque début de saison, prenez un moment pour « faire du shopping » dans votre propre garde-robe et imaginer de nouvelles façons de porter vos vêtements. Prenez les tenues en photo pour se constituer une banque d’idées à ressortir lorsque l’inspiration fait défaut.
  4. Si un achat est nécessaire, privilégiez la seconde main ou les marques éthiques et écoresponsables. » 

 

Aline conclut sur sa vision de l’évolution de la mode éthique. Comme beaucoup, elle est partagée entre l’impuissance face à une production et consommation toujours plus grande de vêtement, entre les consciences qui se réveillent et la thématique qui est problématisée par les gens et les médias. « J’ai quand même espoir que de plus en plus de personnes se détournent de l’ultra et de la fast fashion pour adopter une mode consciente. » 

Pour elle, une partie de la réponse réside dans ce conseil : « Ne choisissez pas d’adopter la slow fashion uniquement par culpabilité face aux impacts de la mode traditionnelle, faite-le avec l’envie de vous libérer des diktats, de découvrir votre style et d’utiliser vos vêtements pour affirmer vos valeurs et votre personnalité. Votre transition sera plus facile et surtout, vous n’aurez plus envie de revenir en arrière ! »

Aline, de Be chic Be ethic, à propos d’Ateapic 

Elle nous partage que ce qu’elle aime particulièrement chez Ateapic c’est le coin créateurs car “ça montre aussi qu’on peut valoriser les textiles” et qu’il est propre à nos magasins.

Une autre chose qu’elle remarque est que chiner seconde main est parfois intimidant. Certaines friperies prennent le parti de sélectionner des pièces en amont et de proposer que les perles rares. Chez Ateapic, on privilégie la mise en valeur d’articles divers. 

D’après elle, ça montre aussi qu’on peut encore trouver des pépites mêmes dans les choses que les gens ont l’impression de donner parce qu’ils n’en veulent plus. La présentation très “boutique” de chez Ateapic rendrait donc la recherche de perles rares moins impressionnante.

Nos magasins lui donnent envie de chercher LE vêtement qu’il lui faut. 

  

La petite anecdote : 

Quelle est votre plus belle trouvaille ? 

Des bottines Repetto. Ayant fait de la danse classique petite, j’aime beaucoup cette marque dont les chaussures sont à la fois confortables et élégantes. Mais leur prix neuf est trop élevé pour mon budget. Le jour où j’ai trouvé ces bottines dans un magasin seconde main en super état, à ma taille et à un prix cinq fois plus bas que le prix d’origine, j’ai vraiment eu l’impression de tomber sur un trésor . 

Des ressources ? 

  • Film, livre, blog etc : « J’ai regardé le documentaire « The True Cost » qui a vraiment changé mon regard sur cette industrie » ,« Le livre « Mon dressing heureux » de Céline Séris, l’auteure du blog Iznowgood, est une très bonne ressource pour mieux comprendre les enjeux et se mettre en route vers les solutions. » 
  • Podcast « en mode slow » : « J’ai enregistré quelques épisodes de mon podcast avec des personnes qui me parlent de l’évolution de leur relation aux vêtements. Je trouve chacun de ces partages très inspirants car, fans de mode ou pas, nous entretenons toutes et tous une relation à nos vêtements. » 
  • Evènement :  « Rendez-vous à ne pas manquer !  23 et 24  novembre 2025, « Garderobes: Le rendez-vous de la mode durable à Genève ». : des ateliers créatifs, un repair café couture, un défilé, un vide-dressing, un troc de vêtements, un éco-marché, des Slow Fashion Talks , ainsi que Aline avec be chic be ethic ! »